Frédéric TEILLARD

Frédéric TEILLARD



« Trente ans jour pour jour avant la catastrophe nucléaire de Tchernobyl (et deux mois après le rapport Khrouchtchev, ce qui pourrait expliquer en partie sa pente vers les poètes russes), Frédéric Teillard naît sous un autre nom en Belgique, d’une mère en exil et d’un père absent ce jour-là et pour quelques temps encore.

Très jeune, il forme le projet d’épouser la littérature qui exercera sur son existence une tyrannie à laquelle il renouvelle quotidiennement sa soumission, tout en exprimant une fois par mois le désir de s’en libérer.

Il passe l’agrégation de lettres, puis s’engage dans une formation pour devenir psychanalyste. Il s’accommode comme il peut du mélange de bienveillance, de curiosité et d’absence d’illusion qui résulte de ce parcours et auquel, peut-être, il était disposé.

Il publie dans des maisons d’édition fameuses ou  discrètes deux essais et quatre romans dont il oublie rapidement ce qu’ils contiennent.

Il pratique la photographie comme une forme de prédation plus reposante que l’écriture.

C’est sur le tard qu’il ose aborder la poésie. Elle lui donne, en son âge mûr, la joie de revenir en jeunesse et d’envoyer à nouveau ses manuscrits par la poste, et qu’ils soient refusés comme à un débutant. »

Revue Les Hommes sans Epaules.

À lire : Les Céfrans parlent aux Français, Calmann-Lévy, 1996. Feu le principal, Stock, 2000. Petit Manuel de savoir-vivre à l’usage des enseignants, Hachette, 2000. Je ne sais pas, Stock, 2002. Ce ne sera pas là-haut, Stock, 2004. L’unique objet de mon désir, Galaade, 2011.



Publié(e) dans la revue Les Hommes sans épaules


 
Dossier : Lionel RAY ou le poème pour condition n° 43